Une version collector sans le jeu ? Tant mieux !

Aujourd’hui et sous ce titre volontairement provocateur, nous allons nous faire les avocats du diable et défendre les Collectors de jeux vidéo vendus sans jeu, où du moins leur concept. L’idée selon laquelle l’achat du jeu n’est pas corrélé aux goodies de son édition.

Si c’est EA qui, le premier, a commencé à lancer sa version Collector sans jeu, la pratique a depuis fait des émules. Ubisoft, Capcom, 2K, tous s’y sont mis, et forcément dit comme ça, ça fait un peu peur. Si EA fait quelque chose, par réflexe presque pavlovien on aurait tendance à s’en méfier. Ce n’est pas pour rien que la société a raflé plusieurs fois de suite le prix de pire entreprise de l’année aux État-Unis. Pourtant et même s’il est clair que parfois il y a débordement, le principe de vendre la Collector de façon séparée nous paraît être bénéfique à toutes les parties.

La Collector unique

On ne va pas se mentir, la plupart des Collectors sont des boîtes à goodies parfois exclusifs à cette édition, accompagnées du jeu et non l’inverse. Longtemps, on a vu des Collectors par version du jeu, Playstation, Xbox, très rarement PC alors même que tout leur contenu, sauf le jeu précisément, n’était lié à une version spécifique. Pas de figurines Playstation ou de figurines Xbox, pas besoin non plus d’une machine précise pour feuilleter un artbook. Vous pouvez vous trouver à avoir des ruptures de stock sur une version et pas une autre, tout ça pour la raison assez artificielle que la seule galette qui contient le jeu – parfois même simplement un code – est liée à une machine.

Collector sans le jeu  ? Tant mieux.
©Electronic Arts

Vendre les jeux séparément permet d’acheter la version Collector pour son contenu réel, puis d’acheter le jeu sur la plateforme de son choix. On suppose aussi qu’au niveau logistique la chose est largement plus simple. Pas besoin de recomposer des Collectors en fonction des versions, pas besoin d’envoyer un colis séparé avec la bonne version du jeu. La boîte du jeu, localisée et exclusive à une plateforme était un point de friction logistique un peu ridicule alors même qu’elle était le contenu le moins “collector” de la Collector. Puis ça évite ce genre de bordel…

La stagnation des prix en faute

Le seul revers de la médaille n’est pas le système en soi, mais bien le fait qu’enlever le jeu des Collectors n’a pas fait baisser leur prix. Et encore, les Collectors ont de toute façon toujours été un moyen de surfacturer un jeu, surtout chez les éditeurs et distributeurs susmentionnés. Nous voyons par exemple d’un plus mauvais œil l’augmentation du prix des jeux, de 50€ à 60€, puis 60€ à 70€ et maintenant 80€ sur cette inénarrable Playstation 5. Les Collectors, et ce n’est pas propre au milieu du jeu vidéo, ont toujours été des produits d’exception survendus censés flairer les poches trop pleines des certains fans ou collectionneurs. Le produit initial sur lequel est développé une version Collector est rarement le motivateur d’achat premier, sinon les gens achèteraient simplement leur jeu.

Donc s’il y a bien un point sur lequel il serait encore légitime d’attaquer ces Collectors sans jeu, ce ne serait pas sur l’absence de copie, mais bien sur la stagnation des prix qui a suivi la suppression de ces dites copies. En l’état, elles permettent au moins à tout le monde de profiter des goodies sans ségrégation inutile par plateformes.

BLUE

About Author

Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.